L'EIRL Canopée pratique une gestion forestière basée sur la sylviculture irrégulière, continue et proche de la nature, développée par l'association Pro Silva France.

 

Cette sylviculture cherche à intégrer systématiquement les multiples fonctions de la forêt en considérant ses dimensions :

- naturelle

- protectrice

- productive

- culturelle

Pour y arriver, le forestier s'appuie sur ses capacités de patience et d'observation.

Patience

 

La patience, qualité qui devient peu à peu décalée dans notre monde de l'instantané, permet de s'adapter au rythme de la forêt, et non de lui en imposer un.

 

Il est inutile, voire souvent contre-productif, de vouloir obtenir un résultat rapide en gestion forestière. Il faut se projeter vers le long terme et agir avec mesure, en respectant les caractéristiques de l'écosystème forestier et l'économie du marché dans lequel on souhaite intervenir.

Observation

 

L'observation de forêts naturelles (devenues extrêmement rares) ou de forêts sans gestion, permet d'identifier plusieurs caractéristiques qui vont inspirer l'action humaine :

- l'adaptation : les contraintes imposées par la station (conditions climatiques, géologiques et pédologiques propres au lieu) déterminent les possibilités de croissance et d'épanouissement des essences forestières.

- la continuité temporelle du couvert forestier : à moins de perturbations importantes, la forêt est toujours composée d'arbres, et se renouvelle par trouées. La chute d'un arbre ouvre un puits de lumière depuis la canopée et enclenche un processus de régénération naturelle qui aboutira à la refermeture du couvert.

- l'élasticité : la capacité de réaction d'une forêt face aux perturbations, est souvent plus élevée lorsqu'elle comporte un grand nombre d'espèces.

Pins maritimes, chênes pédonculés et châtaigniers

Conclusions

 

De ce qui précède, découle une sylviculture qui vise à se rapprocher autant que possible des processus naturels, ce qui a pour effet de limiter les dépenses.

 

Le travail du forestier passe de l'échelle de la forêt à celle de l'arbre, qu'il va accompagner selon ses fonctions, pour lui apporter des conditions de développement adaptées, en veillant notamment au bon dosage de la lumière.

 

Peu à peu, il va chercher à améliorer le peuplement dans son ensemble par une sélection et une récolte d'arbres de bonne qualité. On parle de cueillette d'arbres, qui s'apparente à la pratique du jardinage. Un arbre récolté correspond à un chablis et participe au renouvellement de l'écosystème. Il est également source de revenus pour le propriétaire forestier.

 

Pour résumer, on cherche à éviter ça :

 

Coupe rase : l'écosystème forestier a disparu, les sols sont détruits, aucun dosage de lumière n'est possible pour l'éducation des jeunes arbres